05 marzo 2018

[Reseau Voltaire] L'armée de Terre russe à Damas 28 02 2018

Réseau Voltaire
Exclusif
L'armée de Terre russe à Damas
par Thierry Meyssan
Tous les commentateurs ont souligné au cours des quatre dernières années l'impossibilité pour la Russie de déployer des troupes terrestres face aux jihadistes en Syrie au risque de revivre leur défaite d'Afghanistan. Mais ce qui est vrai si Moscou s'affronte par proxies interposés à Washington, est faux si les deux Grands s'accordent sur l'avenir non seulement de la Syrie, mais de la région. Thierry Meyssan a été le premier au monde à annoncer l'arrivée de l'armée russe en Syrie, en 2015. Il est aujourd'hui le premier à annoncer le déploiement de son infanterie.
Réseau Voltaire | Damas (Syrie) | 1er mars 2018
JPEG - 35.3 ko
Vladimir Poutine (président de la Fédération de Russie) et le général Alexander Bortnikov (directeur du contre-espionnage russe — FSB)
Washington a décidé de reléguer le projet de destruction des États et des sociétés du Moyen-Orient élargi au second plan de ses préoccupations, et de concentrer ses forces pour s'opposer au projet chinois de route de la soie. C'est ce qui aurait été acté par le président Donald Trump et le Premier ministre australien (représentant les Britanniques) Malcolm Turnbull, le 24 février à la Maison-Blanche.
Il ne s'agit pas simplement du conflit traditionnel entre l'Empire maritime anglo-saxon d'une part et le projet commercial terrestre chinois d'autre part. Mais aussi du danger que fait courir l'industrie chinoise à celle de l'ensemble du monde développé. Pour faire vite, alors que dans l'Antiquité, les Européens étaient avides des soies chinoises, aujourd'hui tous les Occidentaux craignent la concurrence des voitures chinoises.
Beijing ayant renoncé à faire passer la route de la soie sur son tracé historique de Mossoul et de Palmyre, les États-Unis n'ont plus d'intérêt à sponsoriser des jihadistes pour créer un Califat à cheval sur l'Iraq et la Syrie.
C'est également le 24 février que la Russie et les États-Unis ont présenté la résolution 2401 au Conseil de sécurité ; texte qui était déjà prêt depuis la veille et dont pas un mot n'a été changé tandis que l'on faisait mine de poursuivre des tractations.
Prétendument adoptée en réponse à la campagne médiatique française pour sauver la population de la Ghouta, cette résolution traite en réalité de la solution pour presque toute la Syrie.
Elle laisse en suspens la question du retrait des troupes turques et états-uniennes. Concernant ces dernières, il n'est pas impossible qu'elles rechignent à quitter l'extrême Nord-Est du pays. En effet, si la Chine décidait de faire passer la route de la soie par la Turquie, Washington soufflerait sur les braises pour créer un Kurdistan en territoire kurde (si l'on admet que l'Anatolie du Sud-Est n'est plus un territoire arménien depuis le génocide) et couper la route de Beijing.
Moscou a déplacé de nouveaux avions sur sa base d'Hmeimim, dont deux avions furtifs Su-57 ; des bijoux de technologie que le Pentagone n'imaginait pas opérationnels avant 2025.
Surtout, Moscou, qui jusqu'à présent limitait son engagement en Syrie à son armée de l'Air et à quelques Forces spéciales, a secrètement acheminé des troupes d'infanterie.
Le 25 février au matin, l'Armée de Terre russe est entrée aux côtés de l'Armée arabe syrienne dans la Ghouta orientale.
Il est désormais impossible, pour qui que ce soit, d'attaquer Damas ou de tenter de renverser la République arabe syrienne sans provoquer automatiquement de riposte militaire russe.
L'Arabie saoudite, la France, la Jordanie et le Royaume-Uni, qui avaient secrètement constitué le « Petit Groupe », le 11 janvier, afin de saboter la paix de Sotchi, ne pourront plus rien entreprendre de décisif.
Les gesticulations des ministres britannique et français des Affaires étrangères, Boris Johnson et Jean-Yves Le Drian, ne peuvent masquer le nouvel accord entre la Maison-Blanche et le Kremlin ainsi que la légalité internationale de la présence militaire russe et son action en faveur des civils prisonniers des jihadistes.
Ils ne peuvent espérer remettre cet accord en question comme leurs pays respectifs le firent en juillet 2012, tant les situations sur le terrain et dans le monde ont changé.
Si nécessaire, nous feindrons tous de ne pas savoir que les deux principales factions armées présentes dans la Ghouta orientale (la pro-saoudienne et la pro-qatarie) dépendaient d'Al-Qaïda. Elles seront discrètement exfiltrées. Les officiers du MI6 britannique et de la DGSE française (qui agissaient sous couvert de l'ONG Médecins sans frontières) seront rapatriés.
La guerre n'est pas terminée sur l'ensemble du territoire, mais elle l'est déjà à Damas.
Thierry Meyssan
Al-Watan, #2847
abonnement    Réclamations


Al Qaeda attaque le ministère syrien de la Défense le 26 septembre 2012

04 marzo 2018

Esclusivo: la fanteria russa a Damasco, di Thierry Meyssan


Vladimir Putin (presidente della Federazione di Russia) e il generale Alexander Bortnikov (direttore del contro-spionaggio russo – FSB).


Negli ultimi quattro anni tutti i commentatori hanno continuamente rilevato l'impossibilità per la Russia di dispiegare contro gli jihadisti truppe terrestri in Siria per il rischio che si ripeta la disfatta dell'Afghanistan. Ciò sarebbe vero se Mosca si scontrasse con Washington per interposti mercenari, non accadrebbe invece se i due grandi si accordassero sul futuro non solo della Siria, ma dell'intera regione. Nel 2015 Thierry Meyssan è stato il primo al mondo ad annunciare l'arrivo dell'esercito russo in Siria. Oggi è il primo ad annunciare lo spiegamento della fanteria russa.

03 marzo 2018

Aggressione camuffata da guerre civili, di Thierry Meyssan

Se ci si darà la pena di guardare con distacco i fatti, si constaterà che i vari conflitti che da sedici anni insanguinano l'intero Medio Oriente Allargato, dall'Afghanistan alla Libia, non sono una successione di guerre civili, bensì l'attuazione di strategie regionali. Ripercorrendo gli obiettivi e le tattiche di queste guerre, a cominciare dalla "Primavera araba", Thierry Meyssan ne osserva la preparazione del prosieguo.
A fine 2010 cominciò una serie di guerre, presentate inizialmente come sollevamenti popolari. Tunisia, Egitto, Libia, Siria e Yemen furono poi travolti dalla "Primavera araba", riedizione della "Grande rivolta araba del 1915" iniziata da Lawrence d'Arabia, con un'unica differenza: questa volta non si trattava di appoggiarsi ai Wahhabiti, ma bensì ai Fratelli Mussulmani.
Questi accadimenti erano stati minuziosamente pianificati sin dal 2004 dal Regno Unito, come dimostrano i documenti interni del Foreign Office, rivelati dallo whistleblower [lanciatore d'allarmi] britannico Derek Pasquill [1]. Con l'eccezione del bombardamento di Tripoli (Libia) ad agosto 2011, tali eventi erano frutto non soltanto delle tecniche di destabilizzazione non violente di Gene Sharp [2], ma anche della guerra di quarta generazione di William S. Lind [3].
Messo in atto dalle forze armate USA, il progetto britannico di "Primavera araba" si sovrappose a quello dello stato-maggiore americano: la distruzione delle società e degli Stati su scala regionale, formulata dall'ammiraglio Arthur Cebrowski, resa popolare da Thomas Barnett [4] e illustrata da Ralph Peters [5].
Nel secondo trimestre 2012 la situazione sembrò calmarsi, tanto che Stati Uniti e Russia si accordarono il 30 giugno a Ginevra su una nuova ripartizione del Medio Oriente.
Ciononostante, gli Stati Uniti non onorarono la propria firma. Una seconda guerra iniziò a luglio 2012, dapprima in Siria poi in Iraq. Ai piccoli gruppi e ai commando subentrarono vasti eserciti di terra, composti da jihadisti. Non era più una guerra di quarta generazione, bensì una classica guerra di posizione, adattata alle tecniche di Abou Bakr Naji [6].
Allorché la Cina svelò le proprie ambizioni, la volontà di prevenire la riapertura della "via della seta" si sovrappose ai due antecedenti obiettivi, conformemente agli studi di Robin Wright [7].
Nell'ultimo trimestre 2017, con la caduta di Daesh, gli avvenimenti sembrarono nuovamente placarsi, ma gli investimenti nei conflitti del Medio Oriente Allargato erano stati così ingenti che era impossibile per i partigiani della guerra rinunciarvi senza aver ottenuto risultati.
Si assistette così a un tentativo di rilancio delle ostilità con la questione kurda. Dopo un primo scacco in Iraq ce ne fu un secondo in Siria. In entrambi i casi, la violenza dell'aggressione indusse Turchia, Iran, Iraq e Siria a compattarsi contro il nemico esterno.
Alla fine il Regno Unito ha deciso di perseguire l'obiettivo iniziale di egemonia attraverso i Fratelli Mussulmani e per farlo ha costituito il "Gruppo Ristretto", rivelato da Richard Labévière [8], struttura segreta che include Arabia Saudita, Stati Uniti, Francia e Giordania.
Da parte loro, gli Stati Uniti, applicando il "Pivot verso l'Asia" di Kurt Campbell [9], hanno deciso di concentrare le proprie forze contro la Cina e hanno di nuovo formato, con Australia, India e Giappone, il Quadriennal Security Dialogue.
Frattanto, l'opinione pubblica occidentale continua a credere che il conflitto unico che ha già devastato il Medio Oriente allargato, dall'Afghanistan alla Libia, sia una successione di guerre civili per la democrazia.

To see the article visit www.voltairenet.org

La battaglia di Damasco e del Ghuta orientale, di Serge Marchand

La città di Damasco e la campagna a est della capitale, il Ghuta orientale, sono teatro di violenti scontri tra al-Qaida, sostenuta da Regno Unito e Francia, e l'Esercito arabo siriano. La Repubblica cerca di liberare la popolazione da sette anni di occupazione e sharia. Ma le potenze coloniali non ci sentono da quell'orecchio.

Damasco veniva permanentemente bombardata da al-Qaida per sei anni. Qui, una bomba, sparata dal Ghuta orientale cade su una casa nel quartiere di Ruqun al-Din, il 23 febbraio 2018, uccidendo tre persone e ferendone altre 15.
Negli ultimi sei anni, il Ministero della Riconciliazione ha firmato più di mille accordi ed ha amnistiato decine di migliaia di terroristi, reintegrati nella società, a volte persino nell'esercito. Nel Ghuta occidentale hanno accettato, ma mai nella parte orientale.
Quest'area, abbastanza grande, era popolata prima della guerra da più di 400000 persone. Secondo le Nazioni Unite, sono oggi 367000. Secondo il governo, molto meno, in ogni caso non più di 250000.
La città principale è un sobborgo piuttosto malfamato, Duma, conosciuto prima della guerra per i bordelli e la mafia.
In realtà, questa zona è occupata da al-Qaida, che si fa chiamare Jaysh al-Islam, supervisionata dalle SAS inglesi e da ufficiali del DGSE francese sotto la copertura dell'ONG Medici senza frontiere. Principalmente i combattenti sono guidati dalla famiglia al-Lush, dai grandi patrimoni a Londra.